Le Voyage aller et l'arrivée au Japon

Lundi 21 Septembre, jour du Départ !

Levée dès 6h du matin pour admirer une dernière fois le lever de soleil français et finir de boucler les valises. Un léger coup de stress du au fait que l'enregistrement en ligne de mon billet sur Air China ne fonctionne pas mais qu'importe, il y a toujours le guichet à l'aéroport !

Accompagnée par ma Maman et deux de mes amis, je me dirige vers Charles de Gaulle sous un temps magnifique qui promet un décollage sans problèmes ! Arrivée à l'aéroport enregistrement du billet et inspection du poids du bagage en soute : 19,2Kg whouhouuuuuuuuu

Derniers moments avec les proches dans un Starbuck puis il est temps d'y aller ! Les yeux encore rouges et tout humides de mes au-revoir, je m'engage dans les tubes menant aux douanes et à la zone duty-free. Embarquement qui s'effectue dès 13h30, je suis alors entrainée dans une queue composée d'une horde de chinois qui s'engouffre dans l'avion. Je m'installe près de mon hublot pour profiter pendant encore quelques instants d'une vue sur la France. Petit état des lieux : de la place pour mettre mes jambes, couverture&cousins plutôt pas mal, télé&casque qui fonctionnent. Une chinoise s'installe près de moi pendant 10 minutes puis, voyant qu'il y a plein de place dans l'avion, bouge vers un siège sans voisin oui c'est ma faute, j'ai dû la terrifier avec mon visage ou l'on voit encore les sillons des larmes et mon sourire béat

A 14h14, l'avion commence à bouger et à se diriger vers les pistes d'envol. Un slalom durant environ 10 bonnes minutes durant lesquelles je remercie intérieurement la France, pays qui m'a vu naître, grandir et devenir la personne que je suis aujourd'hui. L'avion accélère et quitte finalement le sol français, s'élevant au-dessus des villes et champs qui parsèment les alentours de Charles de Gaulle.

Alors que nous sommes en vol depuis quelques minutes, une femme de l'allée centrale enlève ses pompes et embaume tout l'avion elle avait beau être chinoise, elle sentait le roquefort français ... Trouve sur la télé le dessin animé Vice-Versa et commence à faire passer le temps avec les moyens disponibles. A 15h45 (heure française), les hôtesses servent déjà un repas mais n'ayant ABSOLUMENT pas faim je tente, en anglais, de demander quand sera servi le prochain repas. Réponse : "Chiken Pasta or Fish-potatoes ?!". Bon ... Air China doit encore paufiner la formation de ses hôtesse... du coup j'lui ai juste demandé de l'eau NO NO ! Water ! Not Coffee please ! Une fois le film terminé, je continue mon exploration des chaines disponibles sur la petite télé et tombe sur celle montrant l'état du vol. "Quoi ?! St Pétersbourg ? Déjà ?!?". Quelques turbulences à ce niveau-là, vérifie par le hublot qu'il n'y a aucun missile en vue au cas où la Troisième Guerre mondiale se serait finalement déclenchée :O

Il n'est que 17h mais l'avion passe en mode "nuit" avec l'extinction de nombreuses lumières et pas mal de chinois effondrés sur deux sièges. M'occupe avec ma liseuse pendant un moment puis tente de suivre le "mouvement" général de l'avion en faisant une petite sieste IMPOSSIBLE DE TROUVER UNE POSITION ! J'ai pourtant deux sièges à disposition ! Assise, allongée, les pieds en l'air, le bras dans le vide ... somnole très vaguement 

Au bout de 5-6h de vol, je commence à avoir du mal à respirer en position allongée, ma tête tourne et je commence à avoir faim car mon horloge interne m’assure que c’est l’heure du diner ! Le personnel ayant l’air aussi éveillé que le reste des passagers, je grignote les quelques gâteaux emporté dans mon sac. J’ai mal à la tête et aux poignets avec l’impression que tous mes vaisseaux sanguins gonflent et veulent sortir. Pour se changer les idées, j’ouvre mon hublot et là : vision extraordinaire sur le ciel étoilé ! Hypnotisée pendant plusieurs minutes par ce beau spectacle qui, pour une fois, ne risque pas de finir en torti-coli !

Je tente de nouveau un petit somme, j’y parviens par phases jusqu’au moment ou un gamin se met à brailler dans tout l’avion et sa mère à lui hurler dessus en chinois. Complètement paumé niveau temporalité : ma montre française indique 22h mais les écrans chinois 5h du mat’. On nous sert un nouveau repas mi-français/mi-chinois et, comme je suis complètement en vrac et qu’il n’y avait pas l’air d’y avoir de chat dans l’assiette, j’en prends un histoire de rentabiliser le billet à 600balles Juste après le repas, séries de grosses turbulences et nouilles chinoises qui font la fête dans mon estomac.

Levé de soleil rosé au-dessus des nuages de Chine. Amorçons la descente mais impossible de voir quoi que ce soit du pays : entre le brouillard, la couche nuageuse et la pollution, les paysages chinois sont tous simplement invisibles ! A la descente de l’avion, je me retrouve dans une purée de pois extrêmement compacte, impossible de voir à 50m. Je monte dans la navette et me débrouille pour trouver la zone d’attente pour mon vol vers le Japon. En France, c’est la pleine nuit. Cela se ressent et je m’effondre sur l’un des sièges avec des phases de sommeil-éveil pendant les deux heures d’attentes. Du mal à émerger pour l’embarquement. Dès que je suis assise dans l’avion, j’attrape aussitôt mon cousin pour essayer de dormir même si c’est plus compliqué avec une voisine de siège et beaucoup moins d’espace que dans l’avion précédent !

Je parviens à dormir une petite heure avant que l’on nous donne les papiers à remplir et à donner à la douane japonaise lors de notre arrivée. Dans le même temps, un chinese-breakfast nous est proposé mais j’ai eu la bonne idée de me limiter au café l’odeur et le visuel du plateau de ma voisine étaient tout simplement affreux ! Pour l’heure je ne peux même pas vous citer un seul des ingrédients qui baignaient dans l’étrange sauce blanchâtre qui servait de plat principal !

Le temps au Japon étant très ensoleillé, j’ai pu admirer notre arrivée par la baie de Tôkyô. Et … hop ! atterrissage réussi : enfin sur le sol japonais. Là tout se précipite : trouver la zone réservée aux étrangers, réussir à acheter un adaptateur pour ma multiprise, prendre un billet de bus jusqu’au point de rendez-vous de mon contact japonais et passer un coup de fil à ce dernier via les cabines téléphoniques pour le prévenir de mon arrivée. ET TOUT CELA SOUS 27°C alors que je m’étais réhabituée aux 18°C de la France …

En attendant le bus, j’achète mon premier truc comestible made in-japan : une sorte de jus de pomme très rafraichissant mais aussi très sucré. Une fois à mon point de rendez-vous, un jeune homme m’attend pour me mener à la Share House que j’ai réservé pour mon premier mois à Tôkyô. Nous échangeons à la fois en japonais et en anglais ; je parviens à comprendre qu’il est d’origine coréenne, marié à une japonaise et qu’il adore son métier car cela lui permet de rencontrer des gens venant du monde entier. La fatigue et le décalage horaire ont rendu l’échange un peu laborieux au début.

La Share house est normalement occupée par sept personnes, y compris moi. Toutefois, lors de notre arrivée vers les 15h, il n’y avait encore personne dedans (une histoire de jour férié ou quelque chose comme ça). Juste le temps de déposer mes affaires dans la chambre que j’occuperai seule pour le moment avant que mon guide ne me sorte une tonne de paperasse à lire pour le contrat. A cela s’ajoute une avalanche de conseils, règles et dispositifs à prendre suite à mon arrivée. Un peu noyée sous cette masse d’informations mais je fais de mon mieux pour tout emmagasiner !

Après la signature du contrat, je déballe quelques affaires et me rends compte que je suis un peu dans la merde car j’ai surtout pris des affaires chaudes, envois des mails pour rassurer la France entière et pars faire quelques courses.

Et là grosse angoisse : MAIS QU’EST-CE QUE J’VAIS MANGER ?!

Absolument rien de commun avec la France ah si ! les fruits ! SACREBLEU LE PRIX ! Okay, on verra plus tard … Je reste sur des valeurs à peu près sur : œufs, fromage à pizza, tranche de jambon et pain de mie. Ajoutons à cela une bouteille d’eau et de jus de pomme et ça fera bien l’affaire pour quelques repas.

Etant complètement en vrac suite au décalage horaire, je n’ai pas vraiment faim mais je suis complètement épuisée physiquement. Petit problème ; mon mental est sous l’excitation et le stress de l’arrivée. Mes colloc’ n’étant toujours pas là à 19h, je prends une douche et laisse un mot sur ma porte pour m’excuser de ne pas me présenter à eux le jour même. Je file sous la couette pour essayer de récupérer et de me mettre à l’heure japonaise (heure française = midi :S)

Comments

[Alex_dlg]

Ravi de voir que tu es bien arrivée, j'ai pensé à toi toute la journée. Donc content que tu aies trouvé le temps de poster un article aujourd'hui !

Au passage, j'adore la photo à l'aéroport de Pekin, malgré le gros nuage de pollution ahah.

Actuellement j'espère que tu as réussi à trouver le sommeil et que tu te caleras vite sur leur fuseau horaire.

Des bisous !!

Alex <3