Semaine du 7 au 13 Février

La semaine a commencée par une énigme digne des plus grands romans policiers …

Quelqu’un de la Share House … est un kleptomane …

Ce quelqu’un a déjà sévit deux fois ! Une première en faisant disparaitre subrepticement deux onigiris de l’étage d’Ines, ma colloc’ Française et une seconde en s’attaquant à mes précieuses brochettes de dangos ! (sorte de pâtisseries japonaise). Folle de rage que l’on ait osé engloutir de la sorte MES réserves de nourriture surtout mes DANGOS que j’aime j’ai mené l’enquête dans toute la maison en fouillant chaque placards et chaque poubelle 6 au total ! des parties communes. Aucunes traces de la boite …

Utilisant mes dons dignes des plus grandes tragédiennes romaines, j’ai exprimé à la face de l’ensemble des colocataires mon désespoir, ma tristesse et le sentiment de trahison qui envahissait mon pauvre petit cœur blessé par cet acte vil et sournois … ce genre de technique ne marcherait jamais en France mais ici, ça fonctionne du tonnerre !!!

Le doute s’est installé parmi nous. Des théories abracadabrantes ont alors fait surface :

« Et si on était pas seul dans cette maison :0 ? »

« Peut-être que ça a pris trop d’ampleur et que la personne n’ose pas se dénoncer ? »

« Moi j’dis que ce frigo, c’est comme les machine à laver qui bouffent les chaussettes ! Celui-ci il bouffe la bouffe WTF ?! »

Et ma préférée :

« Mais ça s’trouve, s’est quelqu’un qui est somnambule et qui ne se rend pas compte ! »

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Toujours est-il que le lendemain, soit 24h après la découverte du vol, une NOUVELLE boite de dangos est réapparue dans le frigo. Même design, même nombre de brochettes restantes etc … On pourrait croire que « Oh, Chloé, tu as mal cherché ! Regarde, tes dangos sont juste là ! » A UN DETAIL PRES : la date de péremption … 1 journée de différence. le voleur a tenté de masquer son méfait en me faisant passer pour une quiche ! Il a échoué ! J’ai bien une idée de qui est responsable de ce chamboulement dans notre paisible quotidien, mais pour conserver l’atmosphère et la sérénité de la maison, je ne dénoncerais pas. #caribou

Je surveille avec attention le moindre faux pas …

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La semaine dernière j’avais terminé mon journal de bord avec un teaser du tonnerre :

"La semaine prochaine : LE SALON DU CHOCOLAT à Kyôto."

Ca sonnait bien, toutes les images merveilleuses de ce même Salon à Paris me faisait déjà saliver d’avance et j’attendais cet évènement avec fébrilité ptite diète en avance pour éviter la crise de foie. J’avais réussi à motivé pas mal de monde pour m’accompagner en leur vendant du rêve :

« J’te jure ! Ils font des robes en chocolat et les mannequins défilent avec ! »

« Sérieuuuuux ?! »

« Et les chocolatiers font des démonstrations et des dégustations tous les 6 mètres ! »

« :O … WHAOU ! »

Bref le jour J, on étaient prêts à en prendre plein les yeux et l’bide ! Mais en arrivant au 10^ème étage de la gare de Kyôto ou se déroulait l’évènement …

DECEPTION DE L’ANNEE …

Une trentaine de stands de chocolatiers plus ou moins connus plutôt moins dans un espace riquiqui ou il était juste impossible de circuler. Seulement 5% des stands proposaient des dégustations, pas de démos, pas de robes en chocolats, pas de parfum de cacao saturant l’air … juste une zone minable pas vraiment différentes des zones commerciales japonaise habituelles …

Quel est le crétin qui a autorisé cet évent à porter l’appellation « Salon du Chocolat » ?!

Pour me remettre du désespoir dans lequel je me suis laissée engloutir tout au long de l’après-midi, j’ai suivi les collocs dans une chaine de bar japonais qui proposent d’étonnants cocktails à base de bière ! Bon … c’est sûr que prendre une bière à l’heure du tea-time c’est pas l’idéal niveau hygiène de vie le Japon va me rendre alcoolique, mais ça remonte sacrément le moral !

« Whaaa ! Ta bière est violette !!!! Qu’est-ce qu’y’a dedans ? »

« Mûre et patate douce y m’semble ! Et la tienne ? Elle vire au rose ! »

« Cerise et rose Gardenia ! « 

« Trop coooool ! »

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Niveau visites culturelles, rien de nouveau cette semaine car je passe pas mal de temps sur l’ordi pour mettre au point mes fiches et mes notes qui vont m’aider à devenir La-Meilleure-Guide-de-Kyôto mon bureau déborde de papiers, notes, brouillons, prospectus ou flyers concernant tout un tas de temples, quartiers ou restaurants de la ville ! Les post-it commencent à envahir les murs … ça m’rappelle ma chambre en France … Mais je ne reste pas enfermée à la Share House pour autant !

Une de mes collocs jap’ m’a proposé de participer avec elle à un cours d’essai de cuisine dans le Centre de Kyôto. Dès qu’elle a prononcé les mots « cuisine japonaise » et « ¥500 pour le cours ET le repas », j’ai pas hésité une seconde pour accepter ! Direction donc le 7^ème étage d’un grand immeuble regroupant tout un tas d’associations proposant des cours de cuisine/fitness/chant/musique/muscu etc …

Le studio de cuisine avait des airs de Master Chef en mode Kawai. Alors que je dégainais mon appareil photos pour immortaliser les lieux, une des nanas me saute dessus limite en mode placage rugbyman en braillant « CHERE CLIENTE ! SEUL L’EQUIPE EST AUTORISEE A PRENDRE CES LIEUX EN PHOTOS !!! ».

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L’hystérique nous a ensuite amené à une table et, durant une heure et demi, nous a expliqué le fonctionnement de leur studio de cuisine, les forfaits disponibles, les cours proposés tout au long de l’année ainsi que les statistiques de genre et de niveau des personnes venant prendre des cours dans leur studio.

…

Au bout d’un moment, la nana est partie se prendre un verre d’eau à force de parler, sa gorge devait être plus sec que les terres d’Arizona … et j’en ai profité pour dire à ma colloc jap’ que j’m’en foutais de son baratin et que je voulais juste commencer à cuisiner.

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« Oui moi aussi Chloé-chan ! Mais tu sais, quand tu fais un cours d’essai au Japon, il y a toujours au moins une heure consacrée à la publicité pour l’entreprise afin d’avoir plus de clients. »

Le spot de publicité humaine est alors revenu et a tenté de nous vendre du rêve en me proposant des cours pour confectionner du pain et de délicieux gâteaux . J’l’ai direct calmée en lui disant que, en tant que française héritière d’une dynastie intemporelles de cuisinières, c’est pas elle qui allait m’apprendre ce type de cuisine. Ma colloc a rigolée et enchainée en disant que je faisais en moyenne 2 gâteaux par semaine sans compter les autres recettes françaises ceci est vrai ! Je cuisine énormément en ce moment.

Nous sommes alors ENFIN passées derrière les fourneaux pour apprendre à concocter de la soupe Miso et une sorte de rôti à la japonaise. Recettes très basique sans aucunes difficultés oui, je suis un peu déçue … que l’on étaient contente de manger après plus de deux heures dans le studio de cuisine dont 1h30 en publicité …

La semaine prochaine : soirée d’au revoir d’un des collocs, excursion à Kurama non, pas le Démon renard à 9 queue de Naruto ..., Takoyaki-party et St Valentin !